dimanche 3 juillet 2011

LA VILOKAN HAITI

Mystère et symbolisme de La Vilokan : la rencontre de deux mondes Située à mi-chemin entre Port-de-Paix et Saint Louis du Nord, non loin de la route qui conduit à Anse-à-Foleur de la très célèbre et très populaire Ti Sainte An, La Vilokan (de son orthographe mystique et originale) est la réplique locale du temple de Salomon à Jérusalem, détruit deux fois et à l'emplacement duquel se trouve l'esplanade des mosquées. Elle est placée dans la Mésopotamie d'Haïti parce que située entre deux rivières: rivière des Nègres et rivière La Caïlle tout comme le Tigre et l'Euphrate du Royaume de Babylone ou de l'Irak actuel. Deux rivières mystérieuses et mystiques donc, tout comme le Temple qu'elles protègent à un point tel qu'elles ne débordent jamais de leur lit pour ne pas déranger la sérénité des lieux. L'eau de la rivière La Caïlle, en raison de sa très haute valeur mystique, a servi en partie à la construction de la Citadelle Laferrière et à remplir les citernes qui s'y trouvent. En langage fon, le terme Kan désigne l'ombilic ; l'on se fait vite une idée quand on sait que le cordon ombilical relie le foetus à la matrice de la mère. Autrement dit, La Vilokan serait ce lien étroit, ce trait d'union entre deux terres : la terre d'Haïti et la terre d'Afrique, l'Afrique ginen, ce continent ancestral d'où venait la masse des esclaves. Plusieurs vocables désignent cet endroit mystérieux : LaVilokan, La Douceur, la Belle Fraîcheur, la Forêt sacrée du Bénin, la Mecque d'Haïti et Nan gran Kay. Autant de termes qui vous renvoient à une même mystique et une même symbolique. LaVilokan est située sur l'habitation la Douceur (Ducios ou Dulce en espagnol et même dans le vocable indien du nom des premiers habitants de l'Ile), propriété qui a été concédée par une très riche famille venue de France, en particulier le très sérieux et honnête Legrand Dauphin, père de Dajeanson Dauphin, grand-père de ma maman, feu Gloria Dauphin. Un proverbe très répandu à Port-de-Paix et dans ses environs se trouvait sur toutes les lèvres et est ainsi formulé : « Bat Chen Legrand tan'n Dajeanson », qui signifie que quand on fait du tort à quelqu'un, il faut s'attendre à ce que cet affront soit vengé par l'un des siens. Le temple de La Vilokan Appelée Gran Kay par les serviteurs et les habitants de la région dite la Douceur, la maison qui sert de temple à La Vilokan est en tôle et n'a rien d'extraordinaire. Voici ce que relate mon cousin, Me Jérôme Mazard, de regrettée mémoire, dans une brochure consacrée à laVilokan: « C'est un village au milieu d'une cour où moisit un vieux Temple tout à fait rustique. C'est une construction ordinaire, sans décor exotique, qui est élevée dans un espace réservé. On voit autour de l'habitation un enchevêtrement de palmiers, d'acacias et d'autres arbres inconnus. Ce tout ensemble impose un silence sépulcral. Deux compartiments y sont flanqués à l'intérieur : le parvis et la loge. La loge elle-même a deux parties : le lieu saint et le lieu trois fois saint. Un Sanctum qui n'est pas accessible est séparé par un rideau épais. Ce qu'il y a de l'autre côté du rideau est ignoré du monde profane et de la connaissance objective », fin de citation. Ce qu'il y a de l'autre côté et à l'intérieur n'est autre que la pierre philosophale, cette pierre destinée à changer tous les métaux en or, mais qui est aussi plus que ça. Elle a autant d'importance que le Saint-Graal et la Lance du Destin. Je précise que le lieu dit le lieu trois fois saint est séparé par trois rideaux qui sont superposés. Pour les changer ou les faire laver, le Déka ou grand prêtre se met à genoux, récite une prière, se lève et se dirige de dos pour enlever un premier et un deuxième rideau tout en prenant le soin d'en laisser le dernier, de telle sorte qu'il ne puisse rien voir en les enlevant ou en les remplaçant. Si dans le temple de Jérusalem, le saint des saints contenait L'Arche d'Alliance, la Table des Dix Commandements ou le décalogue, à La Vilokan le lieu trois fois saint renferme la Pierre philosophale et d'autres objets venus d'Afrique, placés par Déka et d'autres initiés qui lui ont succédé, et également des éléments sacrés enfouis en terre par les Indiens ou remontant jusqu'à l'Atlantide. Atlantide, elle n'est autre que ce continent perdu ou disparu des suites d'un cataclysme ou d'une grande catastrophe naturelle qui s'apparentait au déluge de la Bible ou à la disparition des Titans. Continent dont parlait le grand philosophe grec, le célèbre Platon, disciple de Socrate dans son traité de Politique La République et dont Haïti qui est la Jérusalem nouvelle est le centre. Comme tout temple d'ailleurs ou tout haut lieu mystique, La Vilokan est régie par une organisation très rigide et bien structurée avec ses principes, son ordre, ses codes, ses pôles et desservie par un grand prêtre qui porte le nom de Déka et qui est assisté d'une pléïade de serviteurs. Le Déka ou le grand prêtre Plus haut lieu mystique du pays, au contraire de la cour Souvenance, Nan Badyo, et Nan Soukri dans l'Artibonite, Nan Campêche dans le Plateau Central ou Doréal de la gran'n Ibo Lélé dans le Nord, La Vilokan en est le plus ancien. Elle représente le premier village construit par les Africains en Amérique, plus précisément à Saint Domingue ou en Haïti et où fut célébrée la première cérémonie Vaudoue consacrée à Papa Legba. C'était un 31 décembre, date retenue comme la fête de La Vilokan. En la circonstance, le Déka donne toute la mesure de ses connaissances, croyances, pratiques dans le culte célébré à La Douceur, et qui est différent de celui en usage dans d'autres lieux mystiques du pays. Dans le temps, des dignitaires et initiés venus du monde entier s'y réunissaient et délibéraient en assemblée selon leurs rites. Si toute religion ou tout temple a son prêtre ou son pasteur, le temple de La Vilokan est desservi par Déka, un grand prêtre, du nom du 1er esclave qui avait affronté son maître et qui s'est réfugié à La Douceur, la Forêt sacrée du Bénin, la Belle Fraîcheur qu'on va surnommer Nan gran Kay également. Etymologiquement, La Vilokan serait une cité sacrée, projection terrestre en Haïti de la cité mystique qu'est Ifé- nom d'un endroit mystique rencontré au Mali en Afrique, l'entrée de Nan ginen, le Royaume des Loas. Le dernier Déka en date s'appelait Varisse et il n'est pas encore remplacé. L'historicité du Déka Mystiquement, l'histoire du Déka se confond avec celle de La Vilokan, bien que cette dernière puise son origine aussi loin qu'on remonte dans le temps et l'espace. Dans sa thèse de doctorat, le professeur Grégoire Dieuguélé Matsura de la faculté d'ethnologie, nous fait la relation suivante : « A Saint-Domingue, un soir quatre esclaves furent possédés par Papa Legba qui les entraîna dans une forêt non loin de la ville de Port-de-Paix. Il leur indiqua l'endroit où il devait fonder le premier royaume : La Vilokan qui devient ainsi le premier village africain créé par les esclaves et où fut célébrée la première cérémonie vaudoue consacrée à Papa Legba". Thèse très plausible s'il en est, qui va être renforcée par l'histoire de l'esclave Déka qui travaille sur la plantation du colon Barlatier, non loin de la rivière des Barres, dépendance de Saint Louis du Nord. Déka, c'était un jeune esclave importé d'Afrique lors de la traite des Noirs, remarquable, beau, robuste, intelligent et attrayant. Acheté au marché de la Croix-des-Bossales à Port-au-Prince comme tous les autres d'ailleurs, il fut amené dans le Nord-Ouest par le colon Barlatier qui laisse son nom à la région. Les Barlatier de Saint Louis du Nord sont ses descendants, notamment mon ami Louis René Barlatier, ainsi que sa soeur Charlotte Barlatier Cadet. Un soir, au cours d'une fête, l'esclave Déka, possédé par un esprit ou loa, poignarda et tua le chien de son maitre. Furieux et mécontent, Barlatier junior résolut de liquider l'esclave révolté. Malgré les gestes et actions répétés aucune balle ne fut sortie du canon de son fusil. Sur ces entrefaites, Déka prit la fuite en direction d'ouest, mais poursuivi par les Barlatier qui voulaient l'appréhender. Arrivé à hauteur de Morne Miguel à environ trois kilomètres de Saint Louis du Nord, un fort brouhaha suivi d'un tonnerre le sépara de ses poursuivants qui ne pouvaient rien voir ni entendre. Mais lui, Déka, après avoir traversé la rivière des Nègres, entendit une voix qui lui parla. Cette scène rappelle le passage de la mer Rouge par le peuple hébreux poursuivi par Pharaon et ses troupes. Déka s'agenouilla et dit : "Ici c'est ma Ville-au-Camp". Ensuite, il se dirigea vers la Douceur, non loin de la route, où se trouva un endroit mystérieux, cousu de forêts et d'arbres fruitiers et où est fredonné partout le chant des oiseaux à côté d'une source d'eau. Il y établit sa demeure et planta des objets que lui confièrent les prêtres d'Afrique, qu'il cacha sur lui et qu'il devait enfouir quelque part sitôt arrivé à destination. Ces objets, sortes de matrice, constituèrent donc des reliques et devaient servir de lien entre la Terre d'Afrique et celle d'Haïti. En s'y établissant, Déka exerça le culte des Ancêtres, celui de Legba. Depuis lors, toutes les ethnies dont les esclaves viennent à Saint Domingue durent obligatoirement saluer d'abord Legba dans leurs cultes. On comprend alors pourquoi - quel que soit le rite observé - toute la cérémonie commence toujours par l'appel à Legba ou de son congénère et les hymnes à La Vilokan pour honorer les divinités et les humains qui ont pris le soin de créer ce Royaume - extrapolation d'Afrique- et qui devinrent les ancêtres des vodouisants actuels. Les esclaves venaient régulièrement consulter Deka; avant chaque excursion, ils devaient faire un petit tour à La Vilokan. Avant de se rendre à Vertières où il alla rencontrer l'immortalité, Capoix se rendit à la Douceur où il puisa les forces et l'énergie nécessaires pour venir à bout des Français et mettre en déroute l'Armée de Napoléon Bonaparte, le plus grand stratège de tous les temps. Une Armée donc qui venait d'être victorieuse sur tous les champs de bataille d'Europe et d'ailleurs : en Autriche, en Russie, en Egypte, en Italie, à Arcole et à Rivoli. Et n'étaient les prouesses, l'intrepidité, le courage et la ténacité de Capoix, Haïti serait aujourd'hui encore au stade des DOM-TOM de la Martinique et de la Guadeloupe. L'origine du culte moderne Continuer Normalement l'histoire de La Vilokan ne date pas d'hier et est aussi vieille que l'histoire de ce pays même. Elle est antérieure à l'arrivée des Noirs à Hispagnola vers 1503 où à l'action de Déka à Saint Domingue avant la Guerre de l'indépendance. Lequel va laisser son nom à tout serviteur ou grand prêtre qui dessert le Temple tel un Iman, un Rabbin, ou un Lévite dans l'histoire du peuple juif. Même si la construction du temple actuel remonte au début du siècle dernier et que les activités ont pris chair véritablement à partir de la disparition vers 1910 de Louisiana Louis qui, en retournant après un séjour dans l'eau, emmenée par une Simbie (esprit), va faire basculer les choses, le culte a toujours existé et n'a jamais disparu de la mémoire et de l'imaginaire collectif des gens. Cependant le déclic va être donné quand cette adolescente répondant au nom de Louisiana qui habitait la région était portée disparue pendant un certain temps. Un beau jour, elle a reparu en chantant à la même heure et au même endroit après avoir passé trois mois et trois jours dans l'eau ou sous la terre. Elle est montée avec des objets précieux dont un coui et une pierre ( qui serait probablement la pierre philosophale). Depuis lors, le culte Legba ( loa protecteur) allait prendre une autre tournure, suscitant l'enthousiasme, la ferveur et l'ardeur mystique des gens de la région de Port-de-Paix, de Saint Louis du Nord, des alentours du pays et même de l'étranger. Les habitants de la localité confient qu'on apercevait dans le temps une Simbie qui attirait vers elle des gens pour les entraîner dans la forêt, à la rivière. Ceux qui remontent deviennent Houngans ou Mambos. La Vilokan a joué un grand rôle dans l'histoire politique de ce pays, depuis l'indépendance jusqu'à nos jours. Nombre de chefs d'Etat haïtiens ou étrangers lui sont très redevables. C'est elle qui doit imprimer à Haïti son orientation politique et même économique en lui donnant toute son impulsion, en l'accompagnant ou en la tirant de certaines difficultés. Ce n'est pas sans raison que Capoix-La-Mort, à la tête de sa neuvième demi-brigade, a réalisé tous ses exploits et prouesses à Vertières le 18 novembre 1803. Car l'intrépide général indigène avait pris le soin de se rendre à La Vilokan en vue de recevoir des consignes et de se baigner à la source de La Douceur avant d'aller guerroyer tels ces chevaliers de l'époque féodale. Le roi Henri Christophe attachait une importance particulière à la région au point qu'il a fait transporter jusqu'à Milot dans le Nord l'eau de la rivière La Caille pour construire la Citadelle Laferrière et en remplir les citernes. Face au péril, les Juifs se rendaient au Temple et maintenant au Mur des Lamentations. En difficulté, Haïti, en prise à toutes sortes de calamités dont l'insécurité, la misère, le Kidnapping, le chômage, la mauvaise gouvernance, l'occupation étrangère, doit tourner son regard vers le Temple en vue de trouver un libérateur. La Mecque d'Haïti Mes recherches assidues et des réflexions pertinentes m'amènent à justifier cette appellation de la Mecque d'Haïti qui, selon mon grand ami, le Dr Abraham Salomon, est aussi attribuée à La Vilokan à côté de ses autres noms de la Belle Fraîcheur, La Douceur, Nan Gran Kay et surtout la Forêt sacrée du Bénin. D'abord la simplicité du temple sans image, sans décor exotique, sans statue, rappelle en bien des points une mosquée avec son Imam dont le Déka est l'archétype. Le geste et l'action de Déka chez les Barlatier vers la fin du XVIII e siècle ou le début du XIX e siècle ne sont autres que ceux des musulmans qui, sous la dictée et l'emprise d'Allah et au nom du prophète Mahomet, déclenchent la Jihad ou la Guerre Sainte. En conclusion, Déka tout comme Boukman étaient deux musulmans : sous la foi de l'islam en terre dominguoise, ils contribuent chacun à sa façon à faire allumer la flamme de la liberté et de l'indépendance. Cette flamme qui allait être propagée un peu partout à travers le monde, en Amérique du Sud avec Miranda et Bolivar, en Europe, en Asie et surtout en Afrique avec la vague de la décolonisation. Haïti est la Mère Patrie de la liberté, elle n'est pas seulement la « terre où la Négritude s'est mise debout pour la première fois », selon le poète et député-maire martiniquais Aimé Césaire, l'un des trois grands de la Négritude avec le Sénégalais, le poète-président académicien Léopold Sédar Senghor et le Guyanais Gontran Damas. Autant de raisons qui peuvent et qui doivent nous porter à faire de La Vilokan un grand centre de pèlerinage à l'image de La Mecque et de Médine en Arabie Saoudite. A la seule différence que La Vilokan est beaucoup plus agissante, dynamique que la Kaaba (ces pierres de l'islam). Par le fait qu'en la visitant, on est sûr et certain qu'on va trouver quelque chose et qu'on ne va pas retourner bredouille pourvu qu'on manifeste de bons sentiments. Tout chercheur ou étranger venu en conquérant ou à des fins de nuisance doit se raviser et changer d'attitude sous peine d'être frappé. Le Panthéon de la mémoire C'est à La Vilokan à partir du geste et des paroles de Déka qu'est partie la flamme de la liberté qu'Haïti va faire allumer un peu partout à travers le monde durant toute son histoire. Qu'il s'agisse des Etats-Unis d'Amérique à Savannah, de l'Amérique latine, de la Grèce, de la Libye, d'Israël , de Cuba, de toute l'Afrique noire, notre pays a toujours été présent dans tous les mouvements d'émancipation et a toujours joué un rôle déterminant et proéminent. L'ombre d'Haïti planait très fort à New York lors de la création des Nations unies avec la présence du sénateur Emile Saint-Lot et aussi lors des assises de la Conférence de Bandoeng avec le mouvement des non-alignés de Nasser, Nehru, Boumedienne, Sokarno, Tito, etc. Récemment encore lors de la Seconde Guerre mondiale, nous avons étonné le monde avec la déclaration du président Elie Lescot, ce natif de Saint Louis du Nord, fils d'Oswald Durand, qui y exerçait le métier de ferblantier : « Je déclare la guerre à l'Allemagne à l'Italie et à l'Empire Nippon ». Une motivation qui sans doute serait dictée par La Vilokan même si Lescot, fils de la région, minimisait la culture populaire ou le vaudou en encourageant la campagne dite des rejetés qui persécutait les hounforts, les hougans et les péristyles. Même La Vilokan n'a pas été épargnée, car deux prêtres français qui avaient commis l'imprudence de fouler le lieu sacré périrent en mer le même jour en se rendant à l'île de La Tortue, et les objets indûment enlevés sont retournés à leur place indemne. Autant dire que La Vilokan n'est pas seulement un endroit où l'on ne pratique que des cérémonies vaudoues. Elle revêt également beaucoup plus d'importance et a une toute autre signification au point qu'il est défendu à tous serviteurs de la cour de consulter les houngans,de faire couler du sang, de faire du mal. Il n'y a rien de sorcier ou de diabolique là-bas. C'est du mysticisme pur, franc et naturel. En la réhabilitant, en l'enlevant au rang de Patrimoine culturel mondial, en en faisant une sorte de Panthéon de la mémoire, on facilitera la renaissance du département du Nord-Ouest qui l'abrite, de toute Haïti et même de bien d'autres régions du globe qui sont en contact avec elle. A ne pas oublier qu'elle est l'un des plus hauts lieux mystiques du monde, si ce n'est le plus grand, aux dires de certains initiés et selon le témoignage de certains grands prêtres du Bénin ou autres moines Tibétains. Bien des personnalités du monde entier sont intéressées à l'affaire de La Vilokan. Elles sont de partout et d'horizons divers. Quant à l'Afrique noire, c'est son affaire au premier chef. Le Sénégal, le Mali, la Guinée et surtout le Bénin voient en La Vilokan une sorte de prolongement de l'Afrique Ginen. Le roi d'Allada, le Consul du Bénin en Haïti et d'autres individualités haïtiennes sont autant de personnalités qui sont intéressées à faire aboutir le projet que j'ai mis sur pied consistant à faire élever La Vilokan au rang de Patrimoine culturel mondial. Ce sera tout à l'honneur d'Haïti dont l'image de marque est quelque peu ternie par ces perturbations constantes et anachroniques et qui a besoin de se refaire une certaine virginité pour être mieux perçue à l'extérieur. C'est une amertume pour moi et pour tout Haïtien digne de ce nom de voir Haïti, qui a étonné le monde, réduite au rang de Paria et de Cendrillon, et considérée comme une E.C.I ou Entité Chaotique Ingouvernable frappée d'une occupation masquée par la MINUSTAH dont les membres ne sont pas mieux lotis que nous pour la plupart. Autant de raisons et d'autres qui doivent nous porter à considérer La Vilokan, ce haut lieu mystique par excellence, à sa juste valeur. D'autant qu'elle constitue avec la face nord de l'ile de La Tortue (Nan Nò), le Château Jean-Jacques Desssalines d'Eliezer et Micado Cadet, l'axe du triangle des Bermudes et est en étroite correlation avec Twou Bondye dans les hauteurs de Port-de-Paix. Twou Bondye (une grotte mystérieuse datant de l'Atlantide), pour sa part, est reliée à l'île de La Tortue qui abrite un temple solaire sous la mer par un tunnel, tout comme la fameuse grotte Marie-Jeanne de Port-à-Piment dans le Sud est relié au Mexique et même à la presqu'île du Yucatan par un gigantesque et mystérieux tunnel. Les océanographes qui l'ont déjà découverte peuvent en témoigner. De même que les grottes du Dondon dans le Nord qu'aucun avion ne peut survoler sont en contact étroit avec tous les points mystiques du pays et du monde entier dont elles sont censées être le centre et où se trouve la clé de la voûte. La Vilokan, un monument précieux Compte tenu de sa haute portée mystique et symbolique, de sa valeur et de son importance, de concert avec l'ethnologue Claude Alexis et d'autres intellectuels haïtiens tels que le journaliste Jobnel Pierre, le Dr Abraham Salomon, le journaliste et professeur Pierre Josué Agénor Cadet, le dactyloscopiste Phénol Elisé, le fiscaliste Renaud Souffrant, le professeur Louis René Barlatier, le professeur Lucien C. Bernard, le professeur Harry Telfort, le fiscaliste Santiague Moléon, le journaliste Emerlin Saintil, le journaliste Pierre Manigat Jr du Nouvelliste, l'ingénieur-architecte Frantz Gérard Verret, le Dr Eddy A. Jean, le fiscaliste Max Pierre-Louis et tant d'autres gens de la localité notamment Jocelyn Monestime, Frantz Raphael, Mme Ducarmel Saint Louis (responsable du Temple), j'entends porter très loin et plaider la cause de La Vilokan tel qu'on le fait lorsqu'on plaide la cause des Saints. J'entends de ce fait déchirer le voile du temple, faire révéler au grand jour une série de vérités cachées, mettre à l'honneur notre patrimoine culturel. Mes démarches laissent le cadre des activités vaudouesques qui doivent être l'apanage des vaudouisants véritables ou autres adeptes. D'ailleurs, à La Vilokan il n'y a pas que les cérémonies du vaudou qui sont l'un des aspects que revêt ce très haut lieu mystique dont la tradition va au-delà de la colonisation française ou espagnole et dont l'origine remonte à l'époque indienne et même à l'Atlantide. Christophe Colomb, ce grand templier dont l'oeuf ressemble à la pierre philosophale, en débarquant au Môle Saint Nicolas, ne disait-il pas qu'il recherchait le Temple et le Mont du Christ (Monte Christi en espagnol) ? Comprend qui pourra ... Le débat sur le sujet est ouvert! Louis Anthony Dauphin Sociologue-journaliste-chercheur Maitre conférencier Spécialiste en relations internationales Cell : 526-4245 La Vilokan, le Triangle des Bermudes, l'Atlantide La renaissance d'Haïti S'il est vrai qu'un mythe ne meurt jamais, il est appelé à se matérialiser et à se concrétiser tôt ou tard pourvu qu'on se donne la peine d'y accorder foi ou crédit. Dans le cas de la Vilokan au sujet de laquelle on a fait courir un tas de papotages et de racontars, tous aussi farfelus et invraisemblables les uns que les autres, tout malentendu se trouve dissipé. Car je me suis donné la peine d'enlever le voile qui l'a recouverte en mettant à nu toute la panoplie de fausses rumeurs circulant indûment autour d'un endroit aussi sacré et respectable et d'un haut lieu mystique dépositaire de très grands secrets et qui charrie tout un passé de traditions pouvant remonter très loin dans l'histoire et même la préhistoire de ce pays, aussi vieux que le monde. Dans Le Nouvelliste du mardi 29 janvier 2008, dans l'article intitulé «Le Mystère et le symbolisme de la de la Vilokan : La rencontre de deux mondes », j'avais épuisé tout le sujet en donnant un large éventail d'informations et de documentations relatives à la Vilokan allant de son origine, de sa haute portée mystique, du rôle joué dans l'Histoire d'Haïti, de son importance en tant que lieu de mémoire devant être élevé au rang de patrimoine culturel mondial. D'entrée de jeu, j'avais écrit : « Située à mi-chemin entre Port-de-Paix et Saint-Louis du Nord, non loin de la route qui conduit à Anse-à-Foleur de la très célèbre et très populaire Ti Sainte An, la Vilokan de son orthographe mystique et originale est la réplique locale du temple de Salomon à Jérusalem, détruit deux fois et à l'emplacement duquel se trouve l'Esplanade des Mosquées. Elle est localisée dans la Mésapotanie d'Haïti parce que située entre deux rivières : Rivière des Nègres et Rivière La Caille tout comme le Tigre et l'Euphrate du Royaume Babylone ou de l'Iraq actuel». L'article avait connu un succès monstre me faisant passer malgré moi pour un grand mystique, un historien au point qu'on m'invite ici et là à prononcer des conférences sur le sujet tant en Haïti qu'à l'étranger. Allant plus loin, je tiens à approfondir les recherches en analysant les grottes d'Haïti, le Triangle des Bermudes et le Mythe de l'Atlantide. Autant de points mystiques et mystérieux qui témoignent de l'existence d'un continent perdu ou qui donnent une idée claire et nette sur la lointaine existence de cette terre et de cette Ile, berceau de l'Atlantide. Ce n'est autre que ce continent perdu qui s'apprêterait à refaire surface, et mystiquement et géographiquement. A ce moment-là, on aura normalement six continents puisque que les Atlantes sont parmi nous. Des perturbations fréquentes et constantes dans l'Océan Atlantique, des messages et révélations reçus par des Initiés, le relief et la configuration même d'Haïti surtout et d'autres Iles des Antilles sont de nature à nous porter à accorder beaucoup d'importance à un tel sujet d'une très haute portée mystique, géographique, cosmique, archéologique, géologique ou autre. On assiste ces derniers temps à un tel regain d'intérêt pour la question Altante qu'on se voit obligé d'aller au fond des choses, d'explorer toutes les pistes susceptibles de nous permettre de remonter avec la vérité qui se trouve au fond du puits. Il faudrait commencer d'abord par le côté ésotérique et mystique en fouillant dans le passé lointain du pays, en interrogeant les zones et tous les hauts lieux mystiques éparpillés ici et là, notamment la Vilokan qui en est le plus ancien et dont l'origine semble remonter à l'époque précolombienne. Le temple de la Vilokan Dans toutes les civilisations et dans toutes les sociétés, on a toujours tenu compte de l'existence du temple et d'autres endroits mystérieux. Tels que le temple de Salomon à Jérusalem, le temple de Delphes en Grèce etc. Ce qui m'amène à parler de : le Triangle des Bermudes ; le mythe-réalité de l'Atlantide ; la grotte Marie-Jeanne de Port-à-Piment ; la Voûte des trois mamelles et la Table-aux Diables dans la Grand'Anse ; le Mont Sinaï dans la région des Cayes (une rampe de lancement d'engins interstellaires remontant à l'Atlantide et utilisés par les OVNI ou d'étranges voyageurs et/ou visiteurs inconnus) ; Saint-Grégoire dans les Nippes non loin de Fonds-des-Nègres donnant des informations précises sur le Déluge, l'Arche de Noé, faisant frémir même les partisans ou adversaires de l'existence de l'Atlantide ; les trois (3) célèbres grottes de Saint-Michel de Attalaye notamment Saint-Francisque, Francine et Frippie. Autant de points mystiques et mystérieux qui témoignent de l'existence d'un continent disparu. Dans le cas d'Haïti, dès l'époque précolombienne et même avant, il y avait un temple où les Indiens adoraient leurs dieux. En débarquant au Môle Saint-Nicolas, Christophe Colomb, en tant que templier et sachant qu'il se trouvait en terre Atlante, demanda à Guacanagaric : « Où sont le temple et le Mont du Christ « (Monte Cristi en espagnol). C'était un temple souterrain non accessible aux étrangers et aux non initiés situé à Morne Dorima sous un figuier à Trois-Rivières non loin de Port-de-Paix. Son identité n'a pas pu être révélée au génial Amiral. S'agissant de la Vilokan, elle est beaucoup plus ouverte bien que son origine remonte à très longtemps. Avant même l'histoire de l'esclave Déka, en rébellion chez les Barlatier, qui s'est réfugié à La Douceur où il allait établir son culte, l'endroit a toujours existé et a été une sorte de cachette mystérieuse où les Indiens, puis les esclaves se réunissaient à des fins d'adoration, de refuge et de délibération. Description ethnographique de la Vilokan La Vilokan, encore appelée la Belle fraîcheur, la Mecque d'Haïti, la Forêt sacrée du Bénin, Nan gran kay et La Douceur, rappelle en bien des points la terre sainte du Bénin qui est un endroit sacré au même titre que Ifé au Nigéria, la projection terrestre du Royaume des loas et qu'il faut visiter en tenue d'enfant. Ce coin de terre d'Haïti est en étroite corrélation avec le Ram Chrisna de l'Inde. La Terre Sainte du Bénin qui correspond à la Vilokan est surtout liée à la Route des Esclaves et au chemin du non retour (qui correspond mystiquement avec le triangle des Bermudes), ce fond mystique impénétrable. Propriété qui a été concédée par mon arrière -arrière-grand-père, feu Legrand Dauphin, un très riche amateur et propriétaire terrien, homme honnête et sérieux et descendant d'une très riche famille française, la Vilokan est située sur une superficie de plus de 100 mètres carrés. C'est un village au milieu d'une cour où moisit un vieux temple tout à fait rustique. Voici ce qu'en dit mon cousin Me Jerôme Mazard, de regrettée mémoire, dans une brochure y relative : « C'est une construction ordinaire, sans décor exotique, qui est élevée dans un espace réservé. On voit autour de l'habitation un enchevêtrement de palmiers, d'acacias et d'autres arbres inconnus. Tout cet ensemble impose un silence sépulcral. La couverture du temple est en tôle. Deux compartiments y sont flanqués à l'intérieur : le parvis et la loge. La loge elle-même a 2 parties : le lieu saint et le lieu trois fois saint. Un sanctum qui n'est pas accessible à l'homme est séparé par un rideau épais. Ce qu'il y a de l'autre côté est ignoré du monde profane et de la connaissance objective. Cependant, dans le lieu saint, on y trouve toute une gamme de symbolisme : cruches, chaises, bancs, pierres, chandelles, gobelets en faïence, assotors, tambours, arçons et autres. » Dans la cour, on trouve un palmiste jumeau, une calebasse, un chêne, un bois-d'orme et d'autres plantes telles que metsiyen, etc. La fête de la Vilokan est le 31 Décembre, date où a été célébrée la première cérémonie vodou par les esclaves à Saint-Domingue. Un calendrier différent des autres lieux mystiques tels que Souvenance dont la fête correspond à Pâques, la Cour Badyo à la fête des Rois le 6 janvier et Soukri le 15 Août. Très haut lieu mystique du pays, le seul qui est resté intact, qui n'est pas encore souillé et qui n'a pas encore servi à d'autres fins. La Vilokan a joué un grand rôle dans l'histoire politique de ce pays. L'Esprit de Dessalines dans la tête de Micado Cadet me confie qu'il s'est rendu à la Vilokan conduit par Capois-la mort et Jacques Maurepas en 1801 où avait lieu une première cérémonie ; ensuite les 27,28,29 septembre 1803 pour une deuxième réunion où les généraux présents entendaient la voix de Déka qui leur donna des instructions et des directives sur la conduite à tenir dans la bataille, le choix des Gonaïves et la date de l'indépendante. Puis ils se sont dirigés à Vertières en passant par Saint-Louis du-Nord, Anse-à-Foleur en s'arrêtant à la Coupe -à-Limbé, point de ralliement de toutes les troupes. On doit rappeler que le 29 septembre , c'est la fête de Saint-Michel Archange. En souvenir des dates de cette 2ème réunion, le grand prêtre mondial du vodou, feu Legba Eliézer Cadet du Château Jean-Jacques Dessalines, père de Micado Cadet, avait retenu les 27, 28, 29 septembre pour organiser ses cérémonies vodou ou rituelles annuelles. A la Vilokan, on célèbre le culte legba, loa protecteur. C'est pourquoi toute cérémonie vodou commence toujours par l'appel à Legba ou de ses congénères et les hymnes à la Vilokan pour honorer les divinités et les humains qui ont pris le soin de créer ce royaume-extrapolation d'Afrique-et qui deviennent les ancêtres des vodouisants actuels. Normalement, on y trouve tous les loas du Panthéon Vodou dans leurs rites Pétro, Rada tels que Agarou, ogou, Simby, Symby en deux eaux, Erzulie, Dossou et les autres esprits que les vodouisants vénèrent. C'est un endroit très fragile avec lequel il ne faut pas jouer, qui ne tolère aucune immixtion ou ingérence politique, qui n'admet pas de hougan, qui a son propre rituel et desservi par Déka. Déka comme Boukman, c'étaient deux musulmans : sous la foi de l'Islam en terre dominguoise, ils contribuent chacun à sa façon à faire allumer la flamme de la liberté et de l'indépendance. Cette flamme qui allait être propagée un peu partout à travers le monde. Lors de la campagne anti-superstitieuse sous Elie Lescot dite campagne des Rejetés qui persécutait les hougans, les péristyles, les deux prêtres français Carlier et Morgan, envoyés par le père Rédemptoriste Paul Pelecer basé aux Gonaïves, qui commettaient l'imprudence de fouler le sol sacré, ont péri en mer le même jour en se rendant à l'Ile de la Tortue, et les objets indûment enlevés sont retournés à leur place indemnes. N'entre pas à la Vilokan qui veut. Il faut être pur et ne manifester aucune mauvaise intention. Il faut bien entrer pour bien en sortir. Cela veut dire ce que ça veut dire. D'ailleurs, si l'on est malintentionné, on peut difficilement y trouver accès : la route peut paraître longue, difficile alors qu'elle est bonne et toute proche de la grande route. Cela rappelle l'histoire du Portail Saint-Jacques, cette route qui relie la Plaine-du-Nord à la Citadelle LaFerrière. En temps normal, on l'emprunte ; des fois on arrive dans la zone, on ne voit aucune route et on peut entendre une voix vous disant : « Ti papa, pa gen rout la ankò ». Bref, c'est ça Haïti. Autant dire qu'il faut prendre toutes ses précautions avec la Vilokan, qui n'a rien de maléfique ou de sorcier. On y trouve du mysticisme, pur, franc, naturel, en un mot le vrai vodou ginen. Car sous couvert du vodou, les gens malintentionnés s'adonnent à des pratiques qui n'ont rien à voir avec ce culte ancestral. Je partage à ce sujet les points de vue de mon ancien Doyen à la faculté des Sciences Humaines, mon ami le Dr Lucien Jean Bernard, dans son récent article paru dans Le Nouvelliste intitulé Vodou, Magie et Sorcellerie. Un article très profond qui porte des précisions et corrections à l'ancien prêtre Laenec Hurbon, un '' moine défroqué'' comme il le dit lui-même. La remarque que j'ai à faire consiste dans le fait que la magie ne conduit pas à la sorcellerie ou à des pratiques « ouangataises », C'est plutôt l'inverse qui est vrai. Car au tout début, il y avait la sorcellerie qui, dépouillée de ses scories et autres ingrédients, va engendrer la magie, qui est quelque chose de pur. Je peux même dire qu'au commencement était la magie; en outre, s'agissant du syncrétisme Vodou Religion Catholique, ceci reste à prouver, le Vodou ayant existé avant la Religion Catholique. Le Vodou, dans ses variantes atlante, indienne ou africaine, est plus proche du Judaïsme ou de l'Islam et est plutôt animiste, même si, en Haïti, on a tendance à mettre dans un même sac loa du vodou et saint de l'Eglise Catholique. Le Triangle des Bermudes ContinuerDès qu'on parle du Nord-Ouest d'Haïti, l'on ne peut s'empêcher d'évoquer certains concepts qui, de par leur nature, renvoient tout droit dans le domaine de la métaphysique, du surnaturel ou du paranormal. Mais qui , en réalité, ne relèvent pas du tout de l'étrange ou du merveilleux : ils existent vraiment, bel et bien. Tel est le cas du Triangle des Bermudes sur qui toute une littérature est écrite, mais qui ne donne jusqu'à présent aucune précision exacte pouvant démontrer ou relater sa vraie nature ou son identité véritable. On tente de le localiser ici et là ; on essaie d'en donner des explications plus ou moins plausibles, mais qui ne parviennent pas vraiment à éclairer notre lanterne, ni à faire la lumière sur cet espace mystico-physique dont on dit, à tort ou à raison, qu'il est à la base de beaucoup de perturbations et de désordres qui nuisent énormément aux marins et aux aviateurs. A la vérité, le Triangle des Bermudes existe vraiment ; il n'est autre qu'un fond mystique impénétrable ayant trait à l'Atlantide, ce continent perdu, à l'emplacement duquel se trouve placé l'Océan Atlantique. Déjà on retient l'image du dieu de la mythologie grecque Atlas, condamné en guise de punition par les autres dieux à porter sur ses épaules la voûte terrestre. Presque tous les Haïtiens qu'en entendent parler vous disent que le sommet se trouve là, que la base se situe ici : en un mot, tout un tas de racontars. Je soulève aujourd'hui le voile en affirmant que le sommet du Triangle des Bermudes se retrouve vraiment en Haïti et qu'il est localisé à Trois-Rivières, exactement au Château Jean-Jacques Dessalines de feu Eliézer Cadet. On comprend pourquoi ce grand prêtre mondial du vodou avait autant de pouvoir. C'est une pointe filée qui part de Port-de-Paix comme sommet (exactement à l'emplacement que je viens de décrire), va à Atlanta et Caroline du Sud (USA) comme côté Sud pour se diriger ensuite sur Halifax (Canada) et Europe comme côté Ouest, le nord étant vide. Il ne faut pas confondre le Triangle des Bermudes avec ce quadrilatère qui sort de Bimini (Bahamas) va aux Iles Bermudes, passe au côté nord de l'Ile de La Tortue (Nan Nò) pour aboutir à Porto Rico. Le mythe de l'Atlantide Entre le mythe et la réalité, il n'y a qu'un pas, souvent vite franchi. C'est ce qui me vient à la tête en abordant le sujet de l'Atlantide qui, depuis la plus haute antiquité, n'a jamais disparu de la mémoire et de l'imaginaire collectif des gens. En tout cas, ce continent disparu a vraiment existé ; ce n'est pas de la Science fiction du genre Jules Verne. Et, même là encore, l'énigme est résolue. Car tous les romans de Jules Verne ont déjà trouvé leur application, les prédictions ayant été accomplies : Le voyage de la terre à la lune, Vingt mille lieux sous la mer, Le tour du Monde en 80 jours. Tout cela c'est pour vous dire que tous ces exploits ont été déjà réalisés dans le temps, à une époque plus ou moins lointaine, durant une civilisation beaucoup plus grande et plus importante que la nôtre et qui a dû disparaître ou subir un cataclysme en voulant aller trop loin et en essayant de se mesurer à Dieu. Telle est l'explication simpliste pour corroborer la thèse de l'Atlantide dont le grand philosophe grec Platon a fait état dans deux dialogues de son ouvrage intitulé La République. Après lui, d'autres auteurs en ont parlé plus ou moins vaguement. Et, depuis lors, toutes les civilisations et presque tous les pays en ont fait leurs choux gras. A l'heure qu'il est, les Atlantes sont parmi nous, se manifestent et préparent un grand événement . Qu'on y croie ou non, on aura normalement six continents . L'Atlantide est en pleine activité en vue de sa réapparition et pour refaire surface. Cependant, on ne sait pas vraiment à quel rythme cela se produit. Certaines perturbations dont des tsunamis ou autres dont on dit qu'elles sont dues à des réchauffements climatiques provoqués par des effets de serre ou à des pollutions de l'air peuvent être aussi occasionnées par les activités de l'Atlantide. A ne pas oublier que des recherches font état de la présence d'une grande masse montagneuse sous-marine. D'un autre côté, les indices permettant de croire en l'existence de l'Atlantide sont légion : quasi-absence de sédiments épais sur les bassins jouxtant la crête médiane de l'Atlantique, présence de roches ignées de sable préhistorique, de granit et de roches sédimentaires de « types qui durent à l'origine avoir fait partie d'un continent, découverte du mur cyclopéen de Bimini avec ses racines de manglier fossilisées, nombreuses analogies entre les civilisations sud- américaines et africaines (pyramides, emploi du bronze, momification ) ne pouvant s'expliquer que par l'existence d'une terre intermédiaire, etc ». Roger Facon, dans '' Quand Atlantide resurgira '', nous dit ceci : « Descriptions qui nous rappellent étrangement le texte de Platon selon lequel, en l'espace d'un jour et d'une nuit terrible, des secousses telluriques violentes, des cataclysmes ravagèrent l'Ile Atlantide et la firent disparaître dans la mer. Une Atlantide embrasée par le feu du ciel puis noyée dans l'eau de la terre à cause de la folie des hommes. » Il ne fait point de doute que les Antilles ne sont dues qu'à l'éclatement de l'Atlantide au point que toutes elles se ressemblent et ont en commun beaucoup d'affinités, qu'il s'agisse d'Haïti, de la Jamaïque, de Cuba ou de Porto Rico. A Old San Juan à Porto Rico (à ne pas confondre avec New San Juan, la nouvelle ville), puis précisément au Fort dit El Morro, l'on se croit au Fort-Dauphin de Fort-liberté construit par le roi Louis XV. Autant de similitudes et d'autres qui sont frappantes, nombreuses et éloquentes. En Haïti, on assiste ces derniers temps à la découverte et à l'exploitation ou mise en valeur d'une série de grottes datant de l'Atlantide telles que St-Francisque, à St-Michel de l'Attalaye, Saint-Grégoire dans les Nippes, les grottes du Dondon, Trou Bondyé à Port de Paix et les nombreuses grottes de l'Ile de la Tortue, Bonneau dans le Nord-Ouest; Konlonbois à Camp-Perrin ; la grotte Marie-Jeanne à Port-à-Piment dans le Sud ; la Voûte des Trois Mamelles à Jérémie dans la Grand'Anse. Le vodou n'est il pas la religion des Atlantes qui étaient dirigés par des rois prêtres, selon l'ordre de Melchisédeck, ce personnage dont la Bible ne fait mention qu'une fois ? Ne dit-on pas que, parmi les vestiges de ce continent, il n'y a qu'une Ile qui en conserve la mémoire ? Elle n'est autre qu'Haïti qui la seule conserve le secret de la zombification. Même si beaucoup de peuples peuvent tuer des gens seuls les Haïtiens sont capables de faire revivre une personne déjà décédée par des procédés connus d'eux seuls. C'est horrible et c'est bizarre et je frémis en écrivant cela, car je le réprouve... Bref, Atlantide a bel et bien existé et refera surface, et mystiquement et géographiquement. La lance du destin ou la renaissance d'Haïti Le premier sera le dernier et le dernier sera le premier. Cette formule consacrée, je savais l'entendre, enfant, prononcer par plusieurs membres de ma famille. J'éprouvais de la peine à l'admettre, d'autant que je ne m'imaginais pas les Dauphin, très riches, surtout Legrand et Dajeanson Dauphin, père et fils, devenir un jour les derniers avec toute leurs splendeur et richesses. Devenu adulte, me penchant depuis longtemps sur le dossier de ce pays en tant qu'analyste politique, chercheur, sociologue ou autre j'arrive à me rendre à l'évidence que l'heure de la Délivrance et de la renaissance d'Haïti arrive et pointe à l'horizon et que notre pays cessera d'être un jour le bon dernier. Toutes les prophéties et prévisions s'accordent pour dire qu'Haïti sera libre de l'esclavage et qu'à ce moment-là, on aura trois points à honorer : Amour, justice et vérité, le IAV qui signifie Dieu, l'homme omnipotent. Sur un autre point, analysons le zéro qui est égal à nul (0= nul). C'est la présence infinie du grand iOD ou hévohé. Cependant, ce zéro, c'est notre vitesse d'évolution qui nous amène aux arcanes majeures (mineures ou 21). La décadence du 21 nous rapproche du côté Nord de l'Ile d'Haïti qui n'est autre que le triangle des Bermudes parce qu'on vibre à 0 temps qui signifie l'infini, l'indescriptible, qui signifie aussi la disparition des bateaux surtout à la face nord de l'Ile de la Tortue dite Nan Nò) et la réapparition de l'Atlantide parce que les Atlantes sont parmi nous. Un tout rond sans fond qui nous amène à l'arcane 21, le majeur pour les initiés. Depuis le 13 février 2008, le plus petit vibre à 46 degrés et 3 barres, prêt à atteindre l'axe solaire. Le Royaume de Ti Ferêt est prêt pour recevoir le Royaume de la Félicité (Dieu). Le Yod Hévohé, atome principal de la clavicule Zimba, est omniprésent pour redresser la République qui est en faillite, aux dires du messager du Royaume des Cieux. Je ne fais que relayer ce que je reçois : je ne suis qu'un simple messager, le messager du monde de lumière, le messager de tout ce qui n'a pas de voix (la voix des sans voix). La Younguidi vibre à O temps pour arriver à la perfection de Yamfeka. Haïti, Haïti, Haïti, ki sa ou fè pou wap soufri konsa (paroles de Djogbé, ancêtre de la République d'Haïti, Oracle du bonheur). Après ce survol, revenons sur terre pour dire que l'aurore annonce le jour et que nous finirons quand même par sortir de cette impasse et de cette estocade. Il suffit qu'on se prépare en conséquence et qu'on se rende à l'évidence. Nous devons nous affirmer nous assumer pleinement et cesser de trop compter sur la présence de la MINUSTAH qui est un paravent, un trompe-l'oeil pour cacher quelque chose de très profond et en servant de tremplin pour masquer ce génocide qu'on veut nous imposer avec la Mondialisation et les mesures du FMI ou de la Banque Mondiale qui sont comparables à des « remèdes chwal ». Ce n'est pas pour rien que les géants faux amis d'Haïti ont peur de notre évolution. Bientôt, le dernier sera le premier. On est à la phase de cette prédiction. Et la Renaissance d'Haïti doit nécessairement passer par Port-de-Paix et le Nord-Ouest, porte d'entrée du pays, berceau de l'Atlantide et gardien du temple. Un fils de Port-de-Paix, l'honorable Ulrick Kwame Raoul (petit fils de l'intègre juge de Paix Raoul et neveu de l'ingénieur Gérard Raoul et de Joseph Raoul) est actuellement sénateur à Chicago. Il remplace à ce poste le Sénateur Barack Obama, cet avocat chevronné qui peut redorer le blason des Américains et qui sera en face de Mc Cain. C'est lui qui a rehaussé l'Illinois. Il pourra aller très loin s'il s'organise et s'il passe par la porte par où tous les autres sont entrés. Chicago de l'Illinois n'est-t-il pas le patrimoine de Jean-Baptiste Dessable, originaire de Saint-Marc ? Tout cela, c'est pour vous dire qu'Haïti, l'humiliée, la maltraitée, se trouve toujours à tous les carrefours. Nous avons fait propager la flamme de la liberté et de l'indépendance un peut partout à travers le monde. Il n'y a aucun pays au monde qui n'ait bénéficié de l'action de Déka, l'Imam à la Vilokan. Nous avons toujours brillé tant sur le plan politique, militaire, intellectuel que sportif ou autre. En 1974, à Munich, Haïti était le seul pays francophone présent à une phase finale de Coupe du Monde de football. A la création de l'ONU à New York, le sénateur Emile St-Lot était la vedette et a fait plus belle figure que le ministre George Bidault, d'autant que la France était sortie abasourdie de la guerre après les 4 ans de l'Occupation allemande et qui ne doit son salut qu'à l'appel du général De Gaulle en Angleterre. Il ne faut pas sous-estimer la déclaration du président Elie Lescot qui agissait sur la motivation de la Vilokan. Et pour qu'Haiti sorte de ce bourbier, toutes les forces vives de la Nation doivent se ressaisir et agir au plus vite, sinon ce sera peine perdue et l'on ne pourra pas éviter l'inévitable. Sans être Cassandre, je reprends l'avertissement du Comte de Saint-Germain de qui Voltaire avait dit : « C'est quelqu'un qui sait tout et qui ne meurt jamais. » A la princesse de Lamballe affolée qui s'inquiétait du sort de la Révolution et du Royaume, le Comte répliqua : « Même la Royauté ne sera pas épargnée. » On connaît la suite ; comprenne qui pourra. Le pays cherche sa voie et veut recouvrer sa souveraineté et sa dignité qui ont toujours fait sa force. Il ne tolère pas d'être traité en paria et veut se libérer de toute entrave ou tutelle étrangère. Il réclame à cor et à cri la reconstruction de son Armée et prône le retour à la terre pour assurer son autosuffisance alimentaire comme par le passé. Louis Anthony Dauphin Journaliste, Sociologue, Chercheur, maître-conférencier, spécialiste en Relations Internationales 3526-4245

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